MODERNE, SÉCURISÉE

et productrice d'énergie renouvelable

Limoges Métropole

a sélectionné un ensemble de technologies et d’infrastructures
qui optimiseront de manière drastique l’efficience de la station

MODERNISATION

1 – Injection de biométhane dans le réseau GrDF

La station sera dotée d’un traitement primaire par décantation qui réduira la quantité de pollution à traiter par voie biologique sur le traitement secondaire. La matière décantée rejoindra les boues biologiques en excès (contenant des microorganismes épurateurs de l’eau) au sein d’un digesteur. Celui-ci aura la faculté de diminuer les quantités de boues en produisant du biogaz. La matière décantée sur le traitement primaire étant bien plus fermentescible que les boues biologiques issues du traitement secondaire, la production de ce biogaz se verra doublée.

 


SCHÉMA D’UN DIGESTEUR

Tandis que le biogaz est, aujourd’hui, utilisé pour le traitement des boues, le futur biogaz, après purification, sera exclusivement valorisé par injection directe dans le réseau public de distribution géré par GrDF. La station sera à même de produire une énergie comparable au besoin de 3760 logements de type basse consommation, ou à plus de 1000 m³ (1 million de litres) d’essence par an.

INJECTION DU BIOMÉTHANE DANS LE RÉSEAU

2 – Modernisation de la filière de déshydratation des boues : mise en place de centrifugeuses

Les boues produites contiennent 99% d’eau et sont donc particulièrement liquides. Si l’on souhaite réduire leurs coûts de transport vers la valorisation (compostage ou épandage sur terre agricole), les boues doivent être fortement déshydratées. Actuellement, deux technologies performantes sont utilisées : la déshydratation thermique et le filtre presse.

Or, ces deux technologies sont énergivores, et participent de manière significative au coût élevé du traitement. Ainsi, le filtre presse nécessite l’ajout de chaux, ce qui provoque une émanation d’ammoniac, et donc la nécessité d’un système de purification de l’air. Les travaux seront l’occasion de transformer cette filière de déshydratation, en privilégiant des centrifugeuses de dernière génération (asservissement du couple à la structure de la boue, stabilité de la siccité finale, automatisme poussé permettant un fonctionnement sans surveillance, limitation des risques d’odeurs par une désodorisation à la source).

SCHÉMA D’UNE CENTRIFUGEUSE

3 – Modernisation de la filière de traitement des graisses : mise en place du procédé de saponification

Les graisses récupérées dans le dégraisseur subiront un procédé de saponification. Cette technologie repose sur une réaction chimique irréversible, entre un réactif basique et les triglycérides des graisses à traiter, et produisant du glycérol et des esters d’acide gras de composition chimique similaire à des savons.

Ce procédé transforme donc les déchets graisseux en un effluent liquide (donc bien plus facilement manipulable), et soluble à l’eau (donc traitable par un système biologique classique en station d’épuration), tout en s’affranchissant de tout colmatage des canalisations (souvent problématique avec les graisses).

SÉCURISATION

1 – Démantèlement de la partie historique de la station

En réalité, la station d’aujourd’hui est constituée de 2 stations. La station historique de 1969, et la station moderne de 2000. La station de 2000 traite 85% de la pollution. Les travaux sont donc destinés à supprimer la station historique qui ne traite que 15% de la pollution, mais qui occupe 50% de la surface foncière bâtie !

2 – Sécurisation hydraulique des ouvrages : mise en place d’un décanteur primaire et d’un 3ème clarificateur

La mise en place du décanteur primaire en tête de station permet d’abattre, dès le premier traitement, la pollution organique de moitié. Cette boue décantée possède un fort pouvoir méthanogène comme précisé dans le paragraphe injection de biométhane. La future station sera désormais en capacité de récupérer la pollution traitée par la station historique, mais aussi de traiter la charge polluante des eaux pluviales lors de forts événements pluvieux.

En effet, compte tenu des épisodes pluvieux et de la géographie vallonnée de la Métropole, les eaux pluviales arrivent par à-coups. Le traitement des eaux se doit d’être efficace et réactif. Aussi, un ouvrage supplémentaire est prévu afin de sécuriser la filière de traitement. Cet ouvrage, appelé clarificateur, viendra s’ajouter aux 2 clarificateurs existants, et aura pour objectif de séparer les eaux usées traitées des microorganismes épurateurs de l’eau. Le débit de pointe de traitement futur sera de 4750 m³/h, débit pouvant survenir lors des évènements pluvieux.


SCHÉMA D’UN CLARIFICATEUR

OPTIMISATION ÉNERGÉTIQUE

Comme précisé dans les autres paragraphes, le décanteur primaire permettant de diminuer de moitié la pollution à traiter par voie biologique dans le traitement secondaire, il permet de réduire de manière conséquente les besoins en oxygène des microorganismes épurateurs dédiés dans la suite du traitement, au sein des 2 grands bassins biologiques construits en 2000 qui sont conservés mais dont les équipements vont être modernisés.

Le système d’aération se voit donc transformé dans sa globalité. Trois points essentiels à retenir sont précisés ci-dessous, ils contribuent à réduire de près de 1 million de kWh électriques par an, soit une baisse de près de 20% de ce poste étant le plus énergivore du traitement.

1 – Optimisation de l’aération

L’air sera introduit par 5 nouveaux surpresseurs (dont 1 secours), qui seront équipés de variateurs de fréquence, le tout implanté dans un local insonorisé en remplacement des anciens surpresseurs.

L’oxygène, nécessaire aux réactions biologiques, sera distribué dans les bassins par des nouvelles rampes d’aération et de nouveaux disques de diffusion d’air fines bulles à membranes perforées, installés en fond d’ouvrage et possédant un excellent rendement.

2 – Optimisation du brassage

La zone aérobie sera brassée au moyen de nouveaux agitateurs, immergés à vitesse lente, afin de maintenir une vitesse suffisante et une homogénéité dans les bassins.